mardi 8 décembre 2009

MONSOON CUP FIN

ADAM MINOPRIO CHAMPION DU MONDE ET VAINQUEUR DE LA MONSOON CUP

Les finales de la Monsoon.
Absence totale du vent ce matin et retour du soleil pour ce dernier jour de régates.
Conséquence on revient au classement du round robin pour les places 5 à 8 :
M Richard : 5ème car 3 ème du RR
P Robertson 6ème car 4ème
T Mirsky 7ème car 6ème et
D Iehl 8ème car 7ème du RR.

Le 8ème du round robin est lui le vainqueur final total.
5 victoires en 11 matches durant le RR, 9 victoires pour une défaite ensuite, c’est ce qu’on appelle démarrer lentement puis accélérer…

La petite finale Col-Gilmour a débuté dans le petit temps avec un fort courant des 2 côtés du plan d’eau et peu au milieu.
Choisir son côté est capital.
A ce jeu Peter Gilmour prendra l’avantage sur Sébastien Col s’imposant 2-1.
Pénalisés lors du 1er départ, les français ne parviendront pas à creuser un écart suffisant pour réparer sur la ligne.
Derrière lors du 2ème match ils repasseront Gilmour pour s’imposer.
Perte de la gauche à nouveau sur le dernier départ et 3ème place australienne.

La grande finale Minoprio-Ainslie:
Aucun suspense, les NZ s’imposent sur les 3 départs et ne laissent aucune chance aux Anglais médusés.
Prise la gauche devant les 2 premiers départs.
Sur le 3ème l’anglais arrache la gauche, no problem répond Adam, je vais à fond à droite et je passe encore devant à la marque au vent.
Je pose la question : le vent, certes, était un peu plus fort, un peu plus droite et la marque au vent un peu plus à droite, 3 éléments qui pouvaient faire pencher la balance en faveur de la droite.
Si ils ont fait exprès, ils sont très forts, si ils l’ont fait parce qu’après le départ de l’anglais c’était le seul choix, la chance est de leur côté.


LE CHAMPIONNAT DU MONDE
La victoire du jeune équipage néo-zélandais ne souffre aucune contestation.
Souvent en difficulté, voire chanceux pour passer le cap du round robin, cet équipage a toujours su améliorer son niveau de jeu pour s’imposer finalement à Marseille, Saint Moritz et dans la finale en Malaisie.
Des places en finales au Portugal et aux Bermudes concrétisant une domination finale claire.
Le seul à opposer un niveau de résultats similaires est l’équipage anglais de Ben Ainslie et Ian Percy. Les surdoués de l’olympisme (5 médailles d’or à eux deux) pouvant faire état de résultats brillants :
-victoires en Allemagne et aux Bermudes, 3ème place en Corée et finale à la Monsoon Cup.
-4 participations en tout ce qui n’est pas suffisant pour gagner un tour annuel.
Ben Ainslie est un élève exceptionnellement brillant mais il devra faire preuve de plus d’assiduité s’il veut s’imposer dans ce tour annuel.

Les français :
Tir groupé des français au Championnat du Monde :
Mathieu Richard en tête à la 5ème place, suivi par Sébastien Col qui profite de sa 4ème place du jour pour dépasser Damien Iehl.
Ils sont 7ème et 8ème suivis par Philippe Presti, absent ici 10ème.
L’année des français a été marquée par de nombreuses bonnes performances dans les phases initiales des épreuves mais par une grande difficulté à conclure :
3 places en finale seulement, toutes perdues, 2 pour Mathieu, 1 pour Damien.
Aucune finale pour Sébastien vainqueur à deux reprises l’an dernier.
Trop d’épreuves ont bien commencé pour chacun avant de se terminer trop vite, on va essayer de suivre l’exemple Minoprio, démarrer lentement, passer dans la douleur et accélérer.
Plus facile à dire qu’à faire.
Mais on a un peu de temps pour réfléchir et travailler, l’hiver est long avec la prochaine épreuve du World Tour en avril à Marseille.


Classement final du Championnat du Monde Match Racing 2009 :
1er Adam Minoprio NZ 138 points
2ème Torvar Mirsky Australie 97 points
3ème Ben Ainslie GBR 95
4ème Peter Gilmour Australie 93
5ème Mathieu Richard France 89
6ème Ian Williams GBR 75
7ème Sébastien Col 59 points
8ème Damien Iehl France 54 points
9ème Paolo Cian Italie 31points
10ème Philippe Presti France 28 points.


samedi 5 décembre 2009

MONSOON CUP 1/4 FIN ET 1/2 FINALES

La fin des ¼ de finale a vu une forte baisse des valeurs françaises à la bourse de Kuala Terengannu.
Trop tard pour revendre les actions Iehl et Richard battus 3-0 par Ben Ainslie et Adam Minoprio.

Damien s’est bien battu et les matches ont été disputés.
L’équipage anglais navigue bien et en confiance et nos français les ont inquiété dans les 3 matches.

Mathieu a perdu largement les deux départs (les 3, même si on compte celui du 1er match d’hier) et Adam ne lui laissé aucune chance.
Une nouvelle fois notre équipage phare ne parvient pas à hausser le niveau de jeu, voire pire diminue franchement.
Il n’y a plus aucun espoir de podium au classement du championnat du monde, on risque plutôt le tir groupé à partir de la 5ème place.

Seul Sébastien surnage.
Après 2 défaites contre le jeune Phil Robertson, il est parvenu à renverser la vapeur pour s’imposer dans les 2 derniers matchs pour gagner son ticket en ½ finale.

Gilmour a battu Mirsky 3-1 en bénéficiant à nouveau de la clémence des juges ne prenant qu’une pénalité alors pour moi une rouge était méritée.
Creusant son avance jusqu’à l’arrivée, nouvel incident sur l’arrivée alors que Peter fait son tour de pénalité : le comité de course donne les australiens vainqueurs mais les umpires leur infligent une pénalité pour ne pas avoir laissé assez de place à Gilmour.
Moins discutable (je ne vois pas le mal partout) mais une rouge pour Gilmour sur l’incident, deux tours plus tôt aurait résolu le problème, mais en tuant le match, le spectacle et Gilmour, en gros tout ce dont ce garçon a horreur !

Torvar Mirsky éliminé, Adam Minoprio est le nouveau champion du monde après une saison brillante et chanceuse, bravo à lui et son équipage.

Les ½ finales vont voir s’affronter Ben Ainslie qui choisit Seb Col, Peter Gilmour et Adam Minoprio de l’autre.

Les conditions sont de plus en plus difficiles.
Vent plus faible et courant difficile à cerner.
La veine de droite parait une valeur sûre sauf que de temps en temps celle de gauche permet un gros gain.
Cauchemar pour les tacticiens…


COL-AINSLIE
Nouveau problème, l’entrée en bâbord commence à devenir un vrai piège dont il n’est pas facile de sortir.
C’est un bon avantage au point que, même si ce n’est pas l’unique raison dans le match Col-Ainslie, le jaune aura toujours gagné.

1ère victoire Ainslie.
Sébastien doit se mettre devant trop tôt et droite gagnée ainsi que le match.
2ème départ : Sébastien profite de son entrée en jaune pour contrôler la trajectoire retour vers la ligne. L’anglais doit se mettre derrière et ne reviendra jamais.
3ème match à l’avantage des anglais.
4ème match interrompu alors que les français venaient de gagner le départ car les anglais ont percuté le bateau umpire qui regardait de très près pour être sûr de bien voir, je suppose !
Nouveau départ et nouvel avantage aux français.
2 partout, ces anglais ne sont pas invincibles mais l’entrée bâbord lors du dernier match fera la différence.
Impossible de se dépêtrer du contrôle des anglais, on verra même les français sous spi dans la dernière minute et cela a failli marcher.
Départ gagné pour les anglais et adieu la finale.

MINOPRIO-GILMOUR
Scénario presque identique, le jaune gagne les 2 premiers matches, donc 1-1 (ceux qui ne comprennent pas doivent repartir à l’école de match race).
Dans le 3ème les carottes (celles du match paraissent cuites pour les nouveaux champions du monde.
Gilmour gagne le départ et les NZ se prennent le nez dans l’étrave du comité.
Ils sont derrière avec une péno.
No problem, on s’accroche on revientau cul de l’australien, par la gauche (un petit miracle).
On dépasse sur le dernier vent arrière, on s’arrête devant Peter qui ne trouve la pédale de frein et heurte l’arrière des jeunes NZ.
Pénalité Gilmour.
Et hop ma péno disparaît, je suis devant et en finale, bravo Adam le magicien.
Du talent certes, des nerfs, mais aussi comme on dit chez nous « le cul bordé de nouilles », mis il n’y a pas de mal à cela, ce n’est pas prévu dans les règles de donner un handicap dans ce cas.

Donc une finale Mino-Ben demain et une petite finale Col-Gilmour.
Ces jeunes néo zélandais auront bien mérité leur titre quoiqu’il arrive demain.
Gilmour est décu malgré tous ses tours de magie, il a enfin trouvé plus fort que lui à la Monsoon et c’est assez moral à mon avis.

Marc

vendredi 4 décembre 2009

MONSOON JOUR 3

Monsoon Cup
3ème jour : la fin du round robin


La bonne nouvelle de la matinée est la qualification des 3 équipages français pour les ¼ de finale.
Damien Iehl en battant le « valeureux » malais puis Torvar Mirsky assure six points et la qualif.
Mathieu Richard avait déjà 6 points hier soir.
Défaite contre Sébastien Col après avoir pris le 1er avantage et infligé deux pénalités à Sébastien.
Mais il faut aujourd’hui aller chercher la veine de courant à gauche car le comité s’est déplacé.
Cette veine est plus farceuse avec des subdivisions : zones avec 4 nœuds de la gauche puis rien du tout.
Il suffit de naviguer un peu dans du rien du tout pour voir l’adversaire fondre sur vous.
C’est ce qui est arrivé à Mathieu alors qu’il semblait avoir le match en main.
Arrêt à la marque au vent, emportés par le courant les deux bateaux dépassent la marque.
Seb revient le 1er avec une belle avance, fait sa pénalité et gagne.
Le 17ème et dernier flight pouvait permettre à Sébastien Col de sortir le leader, Adam Minoprio.
Super départ et le NZ over. Tout va bien jusqu’à la porte sous le vent.
Elle est difficile à juger car en travers du courant :
Côté viseur la marque est loin mais elle permet de rejoindre le courant favorable plus vite.
Erwan Israel, le tacticien de Sébastien choisit ce côté.
Adam prend l’autre.
Col ne peut virer au bon moment car il est bloqué par un bateau d’un autre match.
Minoprio en profite pour reprendre l’avantage et gagner in extrémis sa place en ¼.
Ce garçon est décidément né sous le signe de la chance cette année car il a sauvé toute l’année des round-robin au bord de la misère et de l’élimination directe pour s’imposer trop souvent ensuite.

La mauvaise nouvelle c’est que le Tour est sur de mauvais rails (je n’ai pas encore parlé des règles d’invitation pour l’année prochaine) mais Peter Gilmour joue toujours un jeu extrêmement malsain (je n’ai pas encore dit malhonnête).
Hier soir lors du debriefing avec les umpires, Peter s’est plaint d’une pénalité rouge infligée par les umpires. Son ton était celui du patron du Tour et aucunement celui d’un skipper. Il est anormal que les umpires n’aient pas réagi en lui demandant d’adopter un autre ton…
Le résultat est de mettre les umpires sous pression et d’obtenir ainsi des décisions plus favorables.
J’en avais discuté ce matin avec le chief umpire Bill Edgerton qui m’avait assuré être conscient de ce conflit et tout irait bien
Je ne veux pas rappeler la décision scandaleuse contre Sébastien Col , l’an dernier, mais le processus est le même. Magnus Holmberg en a fait les frais ce matin : alors que Peter méritait une double ou une rouge, les deux bateaux ont reçu une pénalité.
L’opinion générale, sauf celle des arbitres est que même si Magnus avait fait une faute qui méritait une pénalité, celle de Peter en méritait 2. La décision 1-1 a donné le match à Peter.
Pour info l’un des auteurs de cette décision est le chief umpire : tout va bien donc !
Il est clair qu’il y a un conflit d’intérêt dans le fait qu’un skipper soit propriétaire (même seulement en partie du Tour). Il est regrettable que Peter use de son influence de cette façon.
Il y a quand même une autre bonne nouvelle :
Williams est définitivement out, ce qui libère une place sur le podium pour Richard, maintenant le danger vient de derrière avec Gilmour à 4 points et Ben Ainslie à 9.

Les ¼ de finale vont maintenant commencer :
Ben Ainslie a choisi Damien Iehl.
Sébastien Col, Phil Robertson et Mathieu Richard, Adam Minoprio.
Ce qui laisse Torvar Mirsky aux prises avec le vieux Gilmour.


LES QUARTS DE FINALE

Match 1 Ben Ainslie-Damien Iehl

Super départ des français qui prennent la droite.
Il faut choisir entre les 2 veines de courant : celle de droite et celle de gauche.
Les 2 côtés semblent très proches, en faisant en gros les 2 laylines de chaque côté on se croise au vent plus ou moins à égalité.
Ce qui fait la différence, c’est le plus ou moins…
La droite était le bon choix mais dès le début du vent arrière les anglais reviennent au contact et prennent la droite du plan d’eau.
A eux la porte côté comité et la droite. La gauche est à nouveau un peu moins favorable et les anglais conserveront maintenant l’avantage.
Ben 1-Damien 0

Match 2 Sébastien Col-Phil Robertson
Départ splité, les NZ vers la gauche, les français vers la droite mais en plusieurs virements.
Avantage NZ mais scénario identique au match 1 les français reviennent au contact et prennent l’avantage en prenant le côté gauche.
Tacticien, quel drôle de job : match précédent il faut prendre la porte à droite, maintenant (5 minutes après) il faut prendre l’autre côté…
Les français conserveront maintenant l’avantage.
Seb 1- Phil 0

Match 3 Mathieu Richard-Adam MinoprioDépart délicat pour les français, trop tôt.
Le temps de revenir, Adam est parti…
Retour au contact dans le 2ème vent arrière.
Deux tentatives d’empannage pour prendre la priorité au contact et deux pénalités plus tard le match est joué.
Je serai tenté de dire : trop impatient. Revenir au contact est bien, dépasser est difficile mais il faut alors tenter de façon moins désespérée.
Adam 1- Mat 0

Match 4 Peter Gilmour- Torvar MirskyIdem premier avantage aux jeunes, les vieux passent au vent arrière et gagnent.
Peter 1- Torvar 0

Demain on continue.
Pour info concernant la météo, toujours pas un gramme de soleil, mais pas un gramme de pluie non plus.

Marc

jeudi 3 décembre 2009

MONSOON CUP JOUR 2

Conditions assez similaires à celles d’hier pour ce deuxième jour :
Vent un peu plus faible autour de 10 nœuds du sud est, un ciel un peu moins plombé avec parfois un soleil un peu voilé, des averses de plus en plus rares.

La matinée a pourtant été noire pour Damien Iehl avec 3 défaites en 3 matches contre Holmberg, Col et Robertson. Trois départs en position difficile et des matches quasiment perdus aussitôt car les choix restent toujours aussi simples : la droite ou la droite.
Score de l’équipage après 8 matches : 3 v- 5 d. La porte des ¼ reste ouverte mais encore un courant d’air et elle risque de se refermer.
Il y a un tel différentiel de courant entre la zone départ et la droite du parcours que le premier à aller à droite gagne plusieurs longueurs.
A l’inverse la matinée a plutôt été favorable aux 2 autres équipages français qui avancent (sauf baisse de régime toujours possible) vers les ¼ de finales.
2 victoires contre Bruni et Gilmour pour M Richard ce qui porte le score à 4v – 2 d.
3 victoires contre Williams, Iehl et Ainslie et 1 défaite contre Holmberg pour Col : score 5 v – 2 d.
On va parler un peu des autres :
- En difficulté :
Ian Williams semble une nouvelle fois en difficulté (mais il s’en sort souvent au dernier moment avec un score de 2-5 pour le moment. Si il était éliminé avant les ¼ l’opportunité d’un podium français serait renforcé. Naturellement pour la beauté du sport et compte tenu de la longue amitié franco-britannique nous souhaitons à Ian de s’en sortir…
Bruni vainqueur à Nice en Class America est moins à l’aise et ne devrait pas finir la semaine avec un score de 1-5.
Hazwan, le jeune malais reste collé à zéro victoire et devrait avoir le plus grand mal à gagner un match.
- En bonne position :
Le jeune NZ Phil Robertson affiche un joli score de 5-3 avec des victoires sur Minoprio, Mirsky et Williams soit les 3 leaders du World Tour, pas mal pour un jeune.
Le vieux Holmberg a 5-2 conserve de beaux restes.
Minoprio et Mirsky sont tous 2 à 4-2 et devraient s’en sortir.
Ben Ainslie avec 4-2 ne semble pas inquiet.
- En ballotage, Gilmour avec 3-4.


Maintenant, attaquons l’après midi.
3 nouveaux flights cet après midi ce qui veut dire qu’il reste 4 flights demain pour terminer cette phase 1 de round robin.
Robertson sera la révélation de ce round robin, qualifié par le qualifier réservé aux sudistes (ceux de l’hémisphère sud, pas aux marseillais) il joue ce round robin sans complexe alignant les victoires contre les têtes couronnées du match racing.
Les français s’en tirent bien avec 2 victoires cet après midi contre Minoprio et Hazman et une défaite contre Williams, Mathieu est à 6-3. Il lui reste à affonter Col et Ainslie.
Sébastien a perdu son seul match contre Gilmour se faisant dépasser sur le dernier vent arrière après avoir mené tout le match. Il est ce soir à 5-3.
Damien avait un seul match capital contre Bruni et il a enfin redressé la barre après les 3 défaites du matin. A 4-4 et un match contre Hazman on peut rester optimiste.
A 5 cela peut passer mais il vaudrait mieux battre Mirsky qui est le deuxième adversaire prévu demain.
Mais il est dans le ventre mou du classement, de ce ventre il va falloir en éliminer 1 ou 2.
Le sort en est jeté pour Hazman.
Bruni et Williams sont proches du gouffre, il suffit de ne pas faire de pas en avant.
Iehl est à égalité avec Minoprio et Gilmour.
L’un de ces Trois là au moins ne passera pas, il y aura donc encore des matches à fort enjeu demain.
Minoprio doit jouer Col, Williams et Gilmour, si il ne sort pas, adieu le titre, on va enfin voir si ces jeunes là tiennent la pression…
Gilmour est encore une fois sur le fil du rasoir, il culbute rarement du mauvais côté à la Monsoon, mais bon un jour cela arrivera ! Il joue demain Minoprio et Mirsky qui ont besoin de gagner plus Holmberg.
Verdict demain midi.
See you to morrow.

Le classement ce soir après 13 flights:1 Ben Ainslie 7-2
2 Mathieu Richard et Phil Robertson 6-3
4 Sébastien Col-Magnus Holmberg et Torvar Mirsky 5-3
7 Damien Iehl-peter Gilmour-Adam Minoprio 4-4
10 Ian Williams-Francesco Bruni 3-6
12 Hazwan 0-9

mercredi 2 décembre 2009

Monsoon Cup 1er jour

Monsoon Cup
Le 1er jour de régate
Une journée en 2 parties aujourd’hui avec un interruption pour la cérémonie d’ouverture officielle à 14 heures.
Le spectacle est roi à la Monsoon :
- Une équipe de 25 personnes uniquement pour la télévision.
- Une grande première, un commentateur (ex skipper) à bord des bateaux pour donner en direct ses impressions : Andy Greene. Espérons qu’il ne s’enthousiasme pas comme un Thierry Roland brésilien à chaque belle action afin de ne pas trop perturber nos équipages !
- Des caméras sont cachées en haut des mâts et même sur la tête de certains umpires autant dire que rien ne peut échapper à Big brother ici.
- Même le tirage au sort des bateaux le matin se fait avec caméras et effets musicaux.
- Encore quelques années et Peter Gilmour nous livrera ses impressions en direct de sa douche.
En positif, si vous arrêtez de dormir le matin, je pense qu’à partir de 3 heures en France vous devez pouvoir trouver toutes ces images en direct sur internet. Comment à vous de trouver mais en partant du site de l’épreuve vous devez trouvez.
Trois flights ce matin donc dans des conditions bien meilleures que pour l’entrainement d’hier :
- Ciel gris, nous verrons peut-être le soleil dimanche mais d’ici là les prévisions sont grises et humides.
- Pas de pluie, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
- Du vent de nord est bien établi à 10-13 nœuds.
- Un fort courant de rivière renforcé par la marée descendante.
Le bilan de cette situation est qu’il faut gagner la droite à tout prix :
Je résume, la zone départ est pratiquement en dehors du courant, partir vers le droite du plan d’eau permet de monter plus vite sur le tapis roulant de 3 à 4 nœuds qui vous amène à la marque au vent.
Le bateau prenant la droite au départ a pratiquement gagné le match.
A ce jeu les français se sont montrés sous un bon jour ce matin :
Damien Iehl, 2 victoires contre Ian Williams et Adam Minoprio, une défaite contre ben Ainslie. C’est un bon départ pour cet équipage souvent lent à rentrer dans les matches.
Sébastien Col, 1 victoire contre Francesco Bruni et une défaite contre Torvar Mirsky.
Mathieu Richard, une victoire contre Torvar Mirsky.
3 autres flights l’après midi avec une grosse période de pluie mais à côté d’hier, superbe météo.
Derby Richard-Iehl pour commencer. Superbe départ de Damien qui envoie Mathieu à gauche.
Victoire Iehl.
Dans le flight suivant Damien fait deux virements de trop lors du départ contre Gilmour. Arrêté il laisse partir l’australien définitivement. Pas facile de revenir après un mauvais départ aujourd’hui !
Mathieu prend lui le meilleur sur le jeune NZ Phil Robertson.
Dernier flight : le vent a tourné à gauche, la ligne est bâbord, on peut commencer à tenter l’aventure (c'est-à-dire ne pas jouer la droite à 100%).
Minoprio s’impose devant Ainslie qui a pris une pénalité au départ.
Mathieu prend hardiment la gauche et l’avantage sur Holmberg.
Répétant la même témérité à la porte sous le vent, il permettra aux suédois de reprendre un avantage décisif :
Analyse, en partant bâbord au viseur, les 2 bateaux sont restés en dehors du plus fort du courant : la droite n’a pas payé.
Au 2ème près, la porte est décalée à droite du comité et en passant la porte côté comité, on rentre aussitôt dans le jus, et voilà comment on perd un match.
Col gagne facilement contre le local Hazman.
Gilmour tient à lâcher tous les ans un local dans la cage aux lions, le résultat est en général 11 défaites car la différence de niveau est trop grande.
Les résultats ce soir, mais le site est plus complet :
Minoprio-Mirsky-Ainslie-Gilmour : 3 victoires-1 défaite
Iehl : 3 v-1 d
Col : 2 v-1 d
Richard- Holmberg : 2 v- 2d
Williams-Bruni-Robertson: 1 v- 3 d
Hazman: 4 d
A demain
Marc

jeudi 29 octobre 2009

Encore un français qui gagne puis perd!

Après l'arrivée de la Monsoon Cup de l'an dernier et l'arrivée victorieuse du spi "flappant" dans le vent de Peter Gilmour une autre arrivée difficile pour un équipage français.
Pour mémoire un rapide response call match racing nous a donné raison a posteriori sur le fait qu'un spi affalé et flappant sous le vent n'est pas en position normale.

Dans la vidéo suivante, les deux bateaux sont arrivés, ils ont franchi la ligne avec un vainqueur, Damien Iehl.
Il y a un flou sur le sens exact de "dégager la ligne": voir définition de "en course".
Ici les umpires ont décidé que bien que les 2 bateaux aient fini, Iehl méritait une pénalité pour ne pas se tenir à l'écart de Williams, tribord amûres.

Sévère, non...

dimanche 11 octobre 2009

Finales aux Bermudes

Jour de finales aux Bermudes
King Edward Gold Cup

La petite finale
A l’heure du petit déjeuner, soit tôt ce matin Ian Williams s’est régalé de « petits suisses ».
2-0 contre la bande des Monnin qui signent malgré tout ici une de leur plus belle perf sur le Tour mais Minoprio hier et Williams étaient trop forts pour nos 5 suisses que nous avons pourtant supporté de toutes nos forces.
Bonne opération pour Williams, double champion du monde en titre qui revient à la 3ème place du World Tour.
La finale
A 13h30 seulement début de la finale entre Adam Minoprio et Ben Ainslie.
Le vent est exactement dans le grand axe du port, vers le 290 et d’une force de 7 à 8 nœuds.
Il va monter progressivement de 2 à 3 nœuds au cours de la finale.
Je vais faire court :
1er départ : Ben Ainslie entrant en Bleu à bâbord est contrôlé longtemps.
Adam choisit la gauche et Ben semble prendre la droite par défaut sur un départ splité.
1er croisement avantage Ben, 4 longueurs : 1-0
2ème match : Ben devant trop tôt, Adam choisit de prendre la droite, départ splité à nouveau et Ben la gauche.
1er croisement avantage Ben 3 longueurs : 2-0
3ème match : Adam a les crocs, il garde le contrôle emmenant ben à gauche de la ligne. Il lâche un peu tôt et se retrouve à faire 2 virements sur la ligne pour revenir devant .
Ben se glisse dessous et loffe : les umpires estiment que la règle 17 ne s’applique pas (limite à mon avis) et pénalisent Adam.
Longtemps Adam cherche à s’échapper pour faire sa péno sur la ligne.
L’anglais est rapide, impossible de le décrocher de plus de 12 sec.
Adam freine pour tenter le contact et pénaliser.
L’anglais essaye imprudemment de passer au vent en bâbord et de rouler.
Echec : il échappe à une pénalité méritée en s’écartant peu en temps que bateau au vent mais Minoprio le force à virer.
Les kiwis virent à l’intérieur, péno faite et franchissent la ligne en tête.
Enfin un peu de spectacle.
4ème match : départ les deux en bâbord. Ben au comité, Adam a suivi renonçant au départ splité qui ne lui a pas porté chance jusque là.
1er croisement Adam abat derrière pour reprendre la droite.
2ème ben passe devant de 5 m.
3ème de 10 mètres et 4ème de 15.
J’ai compris l’anglais a un secret : il va vite. Il s’occupe aussi peu que possible de son adversaire et met du charbon.
3-1 et voilà comment on gagne.
Ce gars là est un extra terrestre en Finn, en match race, pas sûr qu’il ait les pieds sur terre…
Classement Gold Cup
1 ben Ainslie 2 Adam minoprio 3 Ian Williams
4 Eric Monnin 5 Johny Berntsonn 6 Mathieu Richard
7ème Blyth Walker 8ème Torvar Mirsky
Je ne suis pas sûr que les autres skippers soient tous classes, c’est en fait sans importance, seuls les 8 premiers marquant des points World Tour.

Bilan du WT avant la finale
Le classement World Tour avant- la dernière épreuve, début décembre en Malaisie, qui sera affecté d’un coefficient 1.5 :
37,5 points pour le vainqueur, 30 pour le 2ème, 22,5 pour le 3ème, 18 pour le 4ème, 15 pour le 5ème, 12 pour le 6ème, 9 pour le 7ème, 6 pour le 8ème

1er Minoprio 100
2ème Mirsky 88
3ème Williams 85
4ème Richard 72
5ème Gilmour 71
6ème Ainslie 65 ou 60
7ème Iehl 48
8ème Col 40
Mathématiquement tout reste possible, mais Minoprio va arriver dans une position forte.
Si sa relative faiblesse dans les phases initiales lui interdit l’accès aux ¼ de finales tout est possible.
Une élimination en ¼ ouvrira encore la porte mais l’équipage sera motivé.
Les français viseront le podium, seule opportunité raisonnable sauf concours de circonstances favorables. Au vu d’une saison au cours de laquelle la chance aura rarement été de notre côté, on peut voir les choses de deux façons :
- Pas de raisons que la chance change d’avis.
- Notre capital chance étant comme neuf, on va taper dedans pour chercher l’exploit.
Wait and Bacardi (formule locale qui remplace ici le fameux moët-hennessy français…).

A bientôt Marc

samedi 10 octobre 2009

JOUR 5 AUX BERMUDES

5ème jour aux Bermudes
Fin des ¼ de finales
Hier soir Mathieu Richard et son équipage restaient accrochés au bastingage, proche de la chute menés qu’ils étaient 2-0 par Adam Minoprio.
En match race l’espoir dure jusqu’à la dernière arrivée.
Chaque match remet les pendules à zéro et il suffit de jouer match après match.
1er match : le 3ème donc.
Les français dans une brise d’ouest toujours faible (5 à 6 nœuds) mais plus stable que la veille prennent l’avantage.
Un départ sous le vent vers le bon côté, la gauche et les néo zélandais sont dans le tableau arrière
1/ 3 du chemin est fait, 1-2.
2ème match.
Cela commence plutôt moyen.
Cette fois ci avantage aux blacks. Les français s’accrochent et attaquent sur le 1er vent arrière.
Une bonne 1ère partie en bâbord pour se décaler sous le vent et attendre l’empannage.
Attaque au vent en tribord : une 1ère fois, les néo zélandais prennent notre dévent.
Une bonne risée leur permet de rester au contrôle.
Deuxième attaque, le vent a molli, nouveau dévent et cette fois ci ils sont « roulés » : les français passent au vent puis abattent et empannent devant.
2-2 : 1er objectif atteint, le score est revenu à parité.
Dans les autres matches tous les équipages menés 2-0 sont revenus à 2-1 avec des victoires pour Mirsky, Walker et Berntsonn.
Le 4ème match sera fatal à Walker (les suisses de Eric Monnin sont en demies finales) et à Johnie (Williams en 1/2).
Mirsky lui résiste à Big Ben Ainslie avec deux victoires consécutives : ces jeunes n’ont décidément peur de personne.
Dernier match de ces ¼ de finales :
Ainslie prend la mesure de Mirsky : Mirsky prend la gauche au départ, mais trop lent car ben l’ a poussé bas et près de cette marque.
Lui revient avec plus de vitesse et prend l’avantage.
Ben Ainslie est lui aussi en ½ finale.
Si les Richard’s boys parviennent à sortir Minoprio, il y a un vrai coup à jouer pour le classement mondial :
L’adversaire désigné par le tableau est l’équipage suisse qui reste un objectif faisable alors que l’autre ½ finale est déjà promise aux deux anglais.
Bon départ sous le vent des français.
Minoprio navigue bien et jamais les français ne parviendront à prendre vraiment l’avantage.
Phase de duel de virements aux 2/3 du bord.
Les français sont un peu devant mais à gauche.
Deux virements pour essayer de bloquer les néo zélandais.
Ceux-ci virent malgré tout. Les français bâbord répondent mais l’IOD tourne lentement et les deux bateaux se touchent.
Y sur les 2 bateaux ,3 options pour les umpires :
- Pénaliser les deux bateaux si ils ne savent pas décider entre celui qui a viré trop près et celui qui a tardé à répondre.
- Mettre une pénalité double aux néo zélandais pour avoir viré trop près et pris ainsi l’avantage.
- Pénaliser nos français pour avoir répondu trop tard.
Choix des arbitres : pénaliser les français.
Beaucoup d’observateurs crient au scandale.
Mon avis objectif : pas facile de juger car ce bateau répond lentement (il ne tourne vraiment pas vite), cependant il tourne encore moins vite quand le barreur n’est pas motivé et Matthieu ne m’a pas semblé faire preuve d’une volonté farouche sur ce coup…
Donc je ne crie pas au scandale.
Côté tactique, la phase n’a pas été parfaitement gérée, même regret que celui exprimé dans certaines situations vécues avec Sébastien et Damien : nous semblons avoir oublié la patience.
Perdre l’avantage n’est jamais agréable mais tenter immédiatement un coup qui peut se transformer en pénalité associée à une grosse perte n’est jamais la solution.
Donc en l’affaire c e n’était pas la solution :
A l’entrée de la situation, léger avantage, à la fin 3 longueurs derrière et une péno : à méditer pour les longues soirées d’hiver…
Minoprio est en finale et la bonne affaire est pour lui : arriver à mettre le maximum de points pour arriver en Malaisie avec un petit matelas de sécurité.
Ni Mirsky, ni Gilmour, ni M Richard ne marqueront donc un seul point ici puisque en matches de classement ils s’inclineront contre Walker et Berntsonn. Il y avait deux points à gagner en terminant 5èmes mais une entrée bâbord laborieuse donnera le gain du match aux suédois.
5ème Berntsonn
6ème Richard
7ème Walker
8ème Mirsky

Les demies finales:
Minoprio-Monnin
Avantages néo zélandais dans le match 1, les suisses sont limite bloqués au comité lors du départ:
1-0
Ainslie-Williams : la gauche est toujours bonne.
Williams la prend mais en payant cher : lent et bord breton sur la marque.
1er croisement au contact mais Ben parvient à bloquer au vent.
L’un des talents de ce garçon semble être de faire avancer vite les bateaux : une longueur au vent de Williams, il tien sans problèmes jusqu’à la layline et remporte facilement le match 1.
Match 2 :
Minoprio prend à nouveau le dessus sur les suisses de même que ben Ainslie, ian Williams ayant de plus écopé d’une pénalité.
Match 3 : les deux perdants sont dos au mur.
Les suisses se battent et mènent tout le match avec le souffle chaud de l’étrave d’Adam dans le tableau arrière.
Dernier vent arrière, Adam attaque au vent en bâbord.
Dans ce vent d’une petite dizaine de nœuds les suisse pensent garde l’engagement et entent dans de pousser les kiwis dans les cordes sur la gauche.
Réclamation et pénalité pour les suisses. Les umpires ont vu une phase de désengagement et la règle 17 s’appliquait.
Pas démontés les suisses double- empannent (trop long à expliquer pour les non initiés) une première fois. Pas de 17 les kiwis sont devant.
2ème double empannage et les kiwis suivent : 2ème péno pour les suisses qui capitulent (pas facile pour des gens qui prônent la neutralité).
Les kiwis sont en finale et vont donc arriver en Malaisie avec 12 ou 17 points d’avance (selon qu’ils terminent 2èmes ou vainqueurs demain).
Ces gars là naviguent bien mais ils sont aussi nés cette année sous le double signe de la chance et du bol :
En Suisse ils passent à 2 doigts de l’élimination directe avant de gagner : gain 25 points.
Ici ils terminent vainqueurs d’une égalité à 4 pour être soit en ¼, soit être viré : çà passe encore.
Le talent et la chance et le titre risque de leur tendre les bras.
Ian williams gagne le 3ème contre Ben (personne n’est parfait) mais dans le 4ème Super ben prend l’avantage dès le départ et ne le lâchera pas.
Ce gars là est quand même impressionnant. Je prends du plaisir à le regarder naviguer car il fait des trucs différents et qui marchent.
Il a aussi 3 atouts : la vitesse, il sait faire avancer un bateau mieux que quiconque, un calme olympien (normal avec toutes les médailles qui encombrent son cou) et une absence de doute à la limite du désagréable mais très efficace.
Je propose de tenter un clônage de Ben histoire d’assurer quelques médailles dans les années 30.
En attendant demain, il lui reste à bouffer du kiwi pour terminer sa semaine.
Le garçon arrivera en Malaisie avec 60 ou 65 points, pas mal après seulement 3 épreuves !
Pas assez pour gagner le titre cette année : très bon élève pas assez assidu…

A demain
Marc